Ci-dessous des extraits d'un reportage sur un produit nommé "Virgin again", qui procurerait un hymen artificiel à bas prix. Le reportage a été diffusé sur la télévision libanaise New TV le 28 novembre 2009.
Reporter : Quinze dollars, cinq minutes, et vous voilà de nouveau
vierge. Un hymen artificiel, fabriqué en Chine, connu sous le nom de
"Virgin Again".
Le reporter entre dans une pharmacie et demande :
Journaliste : Vous vendez des hymens artificiels ?
Vendeuse : Pardon ?
Reporter :
Des hymens artificiels.
Vendeuse : Non.
Reporter : On n'en vend pas dans les pharmacies ?
Directeur : S'il y a de la demande, j'en vendrai.
Voix hors champ : La virginité retrouvée : une substance élastique
aux herbes naturelles, qui produit une goutte de sang, que toute femme
peut facilement placer à l'entrée du vagin. Elle retrouve ainsi sa
virginité en moins de cinq minutes. Ce produit a été créé il y
a sept ans aux États-Unis et au Japon, et a été vendu en secret pour
100 dollars. Son arrivée dans le monde arabe a suscité de vives réactions
dans les milieux civils et religieux, allant de l'interdiction de son
utilisation à une fatwa appelant à condamner à mort les importateurs.
Pour certaines, "Virgin Again" est une révolution dans
une boîte, qui rappelle la réalité contradictoire de la société
où elles vivent. Que pensent les femmes d'aujourd'hui de ce nouveau
produit ?
Le reporter accoste une femme dans la rue.
Reporter : Que pensez-vous des hymens artificiels ?
La femme pouffe de rire et s'éloigne.
A une autre femme :
Reporter : Que pensez-vous des hymens artificiels ?
Femme : Non... Je n'en ai jamais utilisé.
Reporter : En utiliseriez-vous un ?
Femme :
C'est quoi, encore ?
Une autre femme : Je ne comprends pas.
Un homme qui passe :
Attention à ne pas mentir !
Une autre passante : Ok, merci, merci, mais non.
Autre passante :
Certaines l'utilisent.
Autre passante :
Je suis absolument convaincue que les filles doivent préserver leur
virginité. Je voudrais dire quelque chose, et j'espère que les gens
l'entendront. Quel que soit le degré d'ouverture d'esprit d'un jeune
homme, même s'il prend une non-vierge, dans notre société orientale,
je pense qu'au fond, il sera toujours jaloux de ceux qui ont obtenu
une vierge. Absolument. Même si c'est devenu normal aujourd'hui, je
pense sérieusement que les filles doivent au moins préserver cela,
afin de l'offrir en cadeau lors de leur nuit de noces.
Voix hors champ : Est-ce important pour un jeune de se marier avec
une vierge ?
Homme dans la rue n° 1 : Je n'épouserai pas une non-vierge.
Homme dans la rue n° 2 : Je préfère épouser une vierge. C'est
comme ça que je suis.
Homme dans la rue n° 3 : Je ne pourrais pas l'accepter...
Homme dans la rue n° 4 : Ca m'est égal qu'elle soit vierge ou
pas.
Homme dans la rue n° 5 : De toute évidence, elle ne sera pas sans
expérience, mais il faut qu'elle soit vierge.
Homme dans la rue n° 3 : Vu mes convictions, je n'épouserai pas
"une femme". Il faut qu'elle soit vierge.
Homme dans la rue n° 1 : Si elle ment, on ne peut pas le savoir.
Le temps le dévoilera.
Deux hommes dans la rue : C'est inacceptable.
Homme dans la rue n° 2
: Ce n'est pas un vrai homme s'il ne peut pas savoir.
Voix hors champ : Malheureusement, aujourd'hui, c'est devenu plus
compliqué de savoir. C'est l'adieu au sacre de la virginité
et à la goutte de vrai sang sur les draps blancs. La question aux hommes
est la suivante : Sera-t-il toujours aussi important d'avoir des rapports
avec une vierge, maintenant qu'il existe des hymens artificiels ?
Le cheikh marocain Abd Al-Bari
Al-Zamzami favorable aux reconstructions d'hymens
Ci-dessous des extraits d´une interview du cheikh marocain Abd Al-Bari Al-Zamzami, diffusée sur MBC le 14 janvier 2010 :
Cheikh Abd Al-Bari Al-Zamzami
: Ceux qui se sont occupés du problème ont décrété qu'il était
interdit de reconstruire l'hymen, affirmant que c'est une tromperie,
une fourberie, etc. Ils ont considéré le problème d'un seul angle
: l'angle masculin. Ils n'ont pas tenu compte de la pauvre fille, qui
a été mise en tort contre sa volonté.
Sa tragédie ne touche pas
qu'elle, mais également sa famille. Dans notre société islamique,
si une fille perd sa virginité et le révèle plus tard à son
mari, c'est elle qui est en tort. Aucune preuve ne l'aidera à prouver
son innocence, même si elle a été violée et que c'est arrivé contre
son gré, ou même si, par inadvertance, elle a commis une erreur avec
son fiancé qui l'a ensuite quittée, ou si elle a eu, petite, un accident
qui lui a fait perdre son hymen. Dans tous ces cas de figure, c'est
une victime. La fille est traitée comme une pécheresse alors qu'elle
n'a rien fait de mal.
[...]
Décréter que la reconstruction
de l'hymen est interdite condamne la jeune fille et sa famille à une
vie de tourments. Pour une fille, perdre sa virginité est la pire chose
qui puisse arriver. Ni son mari, ni sa famille ne l'accepteront plus.
Il est vrai que certains acceptent une fille comme elle est, mais ils
sont peu nombreux. Et cela demeurera une marque de péché sur leurs
vies à tous les deux. S'ils se disputent, c'est le premier argument
qu'il [le mari] emploiera contre elle.