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Dec 01, 2016
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Abd Al-Hamid Al-Ansari, ancien doyen de la Charia de l'université du Qatar : nous insufflons l'amour la mort, non de la vie, à nos jeunes

# | 07:54
Source: FRENCH CLIPS

Ci-dessous des extraits d'une interview d'Abd Al-Hamid Al-Ansari, ancien doyen de la Charia de l'université du Qatar. L'entretien a été diffusé sur la télévision des Emirats arabes unis le 2 avril 2005. 

Abd Al-Hamid Al-Ansari : Nous n'avons pas réussi à faire aimer la vie à nos enfants. Nous leur avons appris à mourir pour Allah, mais nous ne leur avons pas appris à vivre pour Allah, à construire, produire, créer et inventer pour Allah, à faire valoir les valeurs de l'islam et la tolérance pour Allah. C'est le problème. Ils n'ont pas compris le sens du djihad. Ils ont compris à l'envers (l'adage) "faire le bien et transformer le mal". En outre, nous leur avons fait haïr la vie en posant des interdits sur tout. Nous sommes allés trop loin, ce qui est une façon de faire haïr la vie. Lorsqu'un homme hait la vie, il ne tarde pas à se tourner vers le suicide et les attentats pour arriver au Paradis, comme il croit, pour y rencontrer les vierges aux yeux noirs. Il veut quitter ce monde et tous ces tracas pour parvenir au confort du monde futur. Notre devoir est de faire aimer la vie à nos jeunes. Comment ? Par la tolérance, le pluralisme confessionnel, la richesse de la pensée religieuse.  

Un prédicateur n'a pas à  imposer son avis sur un sujet polémique, qu'il soit théologique ou politique. Il n'a pas à devenir un général qui déclare le djihad. Seul le dirigeant a la compétence de déclarer le djihad. Un prédicateur n'a pas à transformer son sermon en rapport politique.

 
 

22 juillet 2004

Abd Al-Hamid Al-Ansari, ancien doyen de la Charia de l'université du Qatar : Notre culture est responsable du terrorisme

 

Abd Al-Hamid Al-Ansari, ancien doyen de la Charia de l'université du Qatar, est connu pour ses perceptions libérales ; il a pris position pour les Américains lors de la guerre en Irak. Extraits d'une interview du doyen sur Al-Arabiya :

 

Animateur : Qu'est ce qui, dans notre système éducatif, alimente la violence ?

 

Abd Al-Hamid Al-Ansari : Je pense au système éducatif arabe en général. Je ne veux pas désigner un Etat en particulier, parce que mon but est de réformer, non de calomnier. Nous avons deux sortes de systèmes éducatifs. Dans l'un d'eux, à différents niveaux d'études, des textes incitent les étudiants à considérer autrui, y compris au sein de notre nation... Ils sont de notre propre peuple mais pas de notre communauté, religion ou ethnie. Le moins qu'on puisse dire est qu'il s'agit là d'intolérance.

 

Animateur : Vous voulez modifier ces textes, Dr Abd El-Hamid ?

 

Abd Al-Hamid Al-Ansari : Non, parce que ce sont des textes coraniques. Mais nous devrions les interpréter dans l'esprit de la tolérance intrinsèque au Coran, selon l'enseignement du Prophète, avec tolérance et non avec...

 

Animateur : Vous voulez les interpréter à l'Américaine.

 

Abd Al-Hamid Al-Ansari : Mon frère, pourquoi mon fils devrait-il terminer ses études en conflit avec le monde ? Pourquoi devrais-je l'éduquer à être hostile envers le monde ?

 

Animateur : Et si c'était le monde qui était hostile aux musulmans ?

 

Abd Al-Hamid Al-Ansari : Ce n'est pas une raison. Si le monde est hostile à mon égard, faut-il que je le sois envers lui ? Non.

 

Animateur : Faut il que je présente l'autre joue ?

 

Abd Al-Hamid Al-Ansari : Non, il existe plusieurs moyens de confrontation; nous ne devrions pas militariser notre système éducatif.

 
 

2 mars 2005

Abd Al-Hamid Al-Ansari, ancien doyen de la Charia de l'université du Qatar : les intellectuels arabes exercent une plus fort oppression que les gouvernements

 

Abd Al-Hamid Al-Ansari, ancien doyen de la Charia de l'université  du Qatar, a été interviewé le 2 mars 2005 sur la chaîne de Bahreïn. Extraits :

 

Abd Al-Hamid Al-Ansari : Nos chaînes télévisées méritent le nom de "média du terrorisme" : Les idées diffusées ne sont peut-être pas du terrorisme direct, mais elles répandent le fanatisme. Ce fanatisme est le début de la violence, et la violence mène au terrorisme. Le fanatisme mène à l'extrémisme, qui mène à la violence, qui mène au terrorisme. Quand vous invitez des grandes figures (à la télé), des figures fanatiques religieuses ou idéologiques... Ils considèrent tous ceux qui sont en désaccord avec eux comme des traîtres ou des collaborateurs. Si l'invité est nationaliste, il voit l'autre comme un traître et un collaborateur. Si c'est une personnalité religieuse, il voit l'autre comme un déviant, porteur de fausses croyances. Ensuite il répand sa colère sur l'Occident et la culture occidentale. Il commence par dire: "Regardez ce qu'ils font aux musulmans", "l'Occident matérialiste", "l'Occident permissif", "l'Amérique est l'ennemie de l'islam et des musulmans." Qu'est ce qu'un tel discours insuffle aux jeunes, hormis la haine ?

 

L'oppression d'intellectuels par d'autres intellectuels est pire que l'oppression des gouvernements. J'ai peur des intellectuels comme moi, qui me marginalisent, m'accusent de trahison, d'infidélité, encore plus que des gouvernements.

 

Ce sont les organisations de la société civile, censées défendre les libertés et la démocratie, qui oppriment les intellectuels et les accusent de trahison. Regardez ce que font les syndicats jordaniens. Ils applaudissent Saddam et sont déjà nostalgiques de son défunt régime. Le syndicat des avocats arabes a formé une équipe pour défendre Saddam et n'a dit mot des fosses communes.

 

Après 50 ans de lumières, d'éducation et de modernisation, apparaissent des Ben Laden, des Saddam, des Al-Zawahiri, des Abou Al-Gheith, des Al-Zarqawi... Nous devons faire comme l'Allemagne quand elle a été vaincue. L'élite allemande a reconsidéré sa culture et a découvert que toute la culture allemande émane de sources empoisonnées.

 
 

25 janvier 2006

Abd Al-Hamid Al-Ansari, ancien doyen de la Charia de l'université du Qatar : les Etats du Golfe emploient face au monde le langage des Droits de l'homme et face à leurs peuples celui de l'oppression et du racisme

 

Abd Al-Hamid Al-Ansari, ancien doyen de la Charia de l'université  du Qatar, a été interviewé le 25 janvier 2005 sur Anwar TV. Extraits :

 

Abd Al-Hamid Al-Ansari : Je suis pour "l'intervention (internationale) positive", sous forme de critiques. Si nous négligeons les Droits de l'homme et traitons les hommes de façon inégale, pourquoi la communauté internationale se tairait-elle ? Quand les choses changeront-elles ?

 

Nous intervenons aussi. Les pays du Golfe interviennent dans les affaires des autres pays. Nous critiquons les actions et la politique des Etats-Unis.

[...]

Comme vous savez, les médias du Golfe qualifient les événements en Irak de "résistance" et de "djihad". Si par exemple, quelqu'un se fait sauter dans une mosquée, dans un rassemblement d'endeuillés, dans un hôpital ou une station de bus, les médias parleront de quête du martyre et de djihad. Cette forme d'incitation à la violence et d'influence... S'ils perdaient le soutien moral des pays du Golfe, il y aurait moins d'actions terroristes.

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