cta-image

Donate

Donations from readers like you allow us to do what we do. Please help us continue our work with a monthly or one-time donation.

Donate Today
cta-image

Subscribe Today

Subscribe to receive daily or weekly MEMRI emails on the topics that most interest you.
Subscribe
cta-image

Request a Clip

Media, government, and academia can request a MEMRI clip or other MEMRI research, or ask to consult with or interview a MEMRI expert.
Request Clip
memri
Sep 25, 2009
Share Video:

Le journaliste koweïtien Fouad Al-Hashem explique pourquoi il prend position contre le Hamas dans ses articles

# | 10:14
Source: FRENCH CLIPS

Ci-dessous des extraits d'une interview du journaliste koweïtien Fouad Al-Hashem, diffusée sur Al-Arabiya (Arabie saoudite/Dubaï) le 25 septembre 2009 :

Présentateur : Je voudrais d'abord évoquer un article provocateur que vous avez écrit lors de la Guerre de Gaza, ayant pour titre "Servez-vous d'armes chimiques, Olmert." Dans cet article de décembre 2008, vous appeliez Olmert à maltraiter davantage la population de Gaza, vous servant du fameux slogan : "Servez-vous d'armes chimiques, Olmert." Croyez-vous à ce slogan ?

Fouad Al-Hashem : Ce n'est pas mon slogan. C'est (la paraphrase) d'un slogan utilisé par les Palestiniens eux-mêmes à l'époque de l'invasion du Koweït par l'Irak, où des missiles tombaient sur Riyad, Khobar et le Koweït lui-même. C'est eux qui ont créé ce slogan...

Présentateur : Les missiles ne tombaient pas sur le Koweït, vu qu'il était occupé...

Fouad Al-Hashem : C'est juste. Au lieu de se solidariser de (la ville saoudienne) de Dammam, qui a aussi subi l'invasion irakienne par la suite, ils scandaient ("Servez-vous d'armes chimiques, Saddam, du Koweït à Al-Dammam"). Je voulais juste voir quel effet ça leur ferait, comment ils réagiraient, si quelqu'un émettait un slogan du même type.

Présentateur : Mais vous n'adhérez pas à ce slogan.

Fouad Al-Hashem : Je n'ai pas le contrôle du déclencheur de l'arme nucléaire israélienne ; je n'ai jamais prétendu l'avoir. C'est Olmert qui l'a.

Présentateur : C'est vrai, mais en tant que journaliste, vous exprimez vos opinions. Espériez-vous qu'Olmert...

Fouad Al-Hashem : Non, je voulais juste leur faire goûter leur propre médicament.

Présentateur : Au cours de cette même guerre, vous avez évoqué le meurtre de Nizar Rayan, l'un des chefs du Hamas. C'était aussi un article provocateur car vous parliez de lutte "entre huit cuisses". Vous avez été critiqué suite à cet article.

Fouad Al-Hashem : Oui, fortement critiqué.

Présentateur : Vous ne regrettez pas ce que vous avez écrit ?

Fouad Al-Hashem : Non. Mes détracteurs devraient se poser une question. En temps de guerre, alors qu'Israël tue des combattants dans les rues de Gaza, que fait un dirigeant chez lui ? Il se trouvait avec ses femmes quand il a été tué. Que fait un combattant, en temps de guerre...

Présentateur : Peut-être qu'il élaborait une stratégie...

Fouad Al-Hashem : Elaborer une stratégie entre huit cuisses ne sied pas aux révolutionnaires. Dans toutes les révolutions de l'histoire, la révolution cubaine, la révolution bolivienne...

Présentateur : Ne pensez-vous pas que quand quelqu'un est abattu par les armes de l'occupation israélienne, il est inconvenant pour un journaliste de parler de cuisses ?

Fouad Al-Hashem : C'est lui qui a épousé huit...

Présentateur : quatre femmes.

Fouad Al-Hashem : Quatre femmes, ça fait bien huit cuisses. Le compte est bon. Je n'ai fait que traduire le nombre de femmes en cuisses.

Présentateur : Vous ne trouvez pas que vous avez été insultant ?

Fouad Al-Hashem : J'aurais aimé qu'ils nous insultent de façon aussi triviale lors de l'invasion irakienne du Koweït, nous accusant de quelque chose ou protestant contre quelque chose. Mais ils ont soutenu l'invasion irakienne, et cela, nous ne l'oublierons jamais.

[...]

Le journal Al-Watan emploie de nombreux Palestiniens. Et j'en aide plusieurs.

Présentateur : Vous les aidez personnellement ?

Fouad Al-Hashem : Oui, et je les aide à payer la scolarité de leurs enfants. Ce sont de pauvres gens. Ils sont victimes de leurs dirigeants et de leur régime qui les ont jetés en pleine nature. Regardez quel prix les Palestiniens ont payé pour la position du défunt Arafat sur le Koweït. Voyez ce qui est arrivé aux Palestiniens dans le Golfe.

Présentateur : Ne pensez-vous pas qu'il est injuste de faire peser sur tout un peuple les fautes de ses dirigeants ?

Fouad Al-Hashem : Si vous parlez des Palestiniens à travers le monde, c'était vraiment moins problématique. Mais ceux qui vivent en Palestine, sous l'occupation, ont apporté le plus grand soutien à Saddam Hussein. A chaque fois que des Koweïtiens se plaignent de l'invasion irakienne, je leur rappelle que cette invasion a aussi eu des aspects positifs.

Présentateur : Quels aspects positifs ?

Fouad Al-Hashem : 450 000 Palestiniens vivaient au Koweït à cette époque, et voilà que soudain, ils se retournent contre nous. Seuls deux Palestiniens ont rejoint la résistance koweïtienne. C'est étrange qu'ils n'aient été que deux sur 450 000 à nous soutenir. L'un des aspects positifs de cette invasion est que les Palestiniens sont partis parce que le dinar a perdu sa valeur, ne valant plus le papier sur lequel il était imprimé, et ils avaient tous des enfants à l'étranger.

Présentateur : Mais presque tous les Koweïtiens sont également partis. Il n'en est resté que quelques centaines. Comment pouvez-vous vous plaindre que les Palestiniens soient partis, quand les Koweïtiens ont fait de même ?

Fouad Al-Hashem : Au contraire, je pense que Saddam Hussein nous a fait une faveur. Ces 450 000 Palestiniens au Koweït étaient une bombe à retardement.

[...]

Présentateur : Combien de procès vous a-t-on intenté ?

Fouad Al-Hashem : Ces trente dernières années, plus de 230. J'ai été poursuivi par des pays et des gouvernements, dernièrement encore par le Premier ministre qatari Hamad Ben Jassem, ainsi que par Kadhafi.

Présentateur : Etes-vous interdit d'entrée dans plusieurs pays arabes ?

Fouad Al-Hashem : Un haut responsable koweïtien m'a une fois dit que non seulement je ne peux pas entrer dans les pays arabes, mais que je ne peux même pas les survoler.

Présentateur : Vous n'avez pas le droit d'entrer dans les pays arabes ?

Fouad Al-Hashem : Si, mais j'évite de le faire. Ce n'est pas le genre de pays qu'on pleure de ne pas pouvoir visiter. Ca me dérangerait de ne pas pouvoir me rendre en Suisse, mais les pays du Tiers-Monde ne m'intéressent pas.

[...]

Concernant l'idéologie religieuse, vous avez le régime théocratique d'Iran, les groupes qui gouvernent en Somalie et en Mauritanie, qui est devenue un pays islamique.

Présentateur : Il existe un courant religieux au Koweït également.

Fouad Al-Hashem : Un courant ? C'est un tsunami, un raz de marée !

Présentateur : Cela vous irrite que les Koweïtiens soient religieux ?

Fouad Al-Hashem : Non, ce qui m'irrite, c'est le commerce de la religion. Les Koweïtiens ont toujours été religieux. Ma grand-mère priait cinq fois par jour, sans jamais avoir lu A l'ombre du Coran de Sayed Qoutb. Aujourd'hui, ils font tellement de philosophie que la prière, c'est devenu comme le Coca-Cola ou le McDonalds.

[...]

Présentateur : Vous combattez les islamistes mais les chanteuses sont les bienvenues. Vous évoquez souvent (la chanteuse libanaise) Haifa Wehbe dans vos écrits. Vous écrivez : "Ô Allah ! Nancy Ajram-isez nos femmes !"

Fouad Al-Hashem : Nancy Ajram-isez les et Elissa-isez les aussi ! Pour qu'elles soient comme (la chanteuse libanaise) Elissa.

Présentateur : Donc vous combattez les religieux, mais les chanteuses sont les bienvenues.

Fouad Al-Hashem : Serait-ce mieux si je disais "Ô Allah, Ben Laden-isez nos femmes" ? Vaut-il mieux qu'elles lui ressemblent, ou aux belles femmes que vous nous montrez sur MBC et Al-Arabiya, comme ces présentatrices que j'ai vues ici, dans les studios d'Al-Arabiya ?

Présentateur : Vous pensez que c'est juste une question de beauté ?

Fouad Al-Hashem : L'apparence n'est pas tout, mais je n'ai pas de temps pour le fond. Laissons nos yeux se réjouir de leur apparence, (pour changer) des éternels cheikhs chantants, des cheikhs du terrorisme, des cheikhs à fatwas...

Présentateur : Ca vous pose un problème que les cheikhs chantent des chants islamiques ?

Fouad Al-Hashem : Oui.

Présentateur : Pourquoi ? Ils ne soutiennent pas le terrorisme ; ils appellent à la paix. Qu'ils chantent ! Où est le problème ?

Fouad Al-Hashem : Qu'est-ce que la religion a à voir avec la chanson ? Pourquoi ne chanteraient-ils pas comme Amr Diab ?

Présentateur : Qu'est-ce que cela peut bien vous faire ? Vous avez 500 chaînes à votre disposition. Vous n'êtes pas obligé de regarder celle-la !

Fouad Al-Hashem : Quand j'étais enfant, il y a quarante ans, il n'y avait pas, à notre connaissance, de cheikhs chantants ! Mais aujourd'hui, c'est une affaire lucrative : chaque cheikh chantant a sa propre chaîne télé.

Présentateur : Autrefois, on écrivait aussi sans être rémunéré. Le monde s'est développé.

Fouad Al-Hashem : Je ne suis pas prêt à regarder un barbu chanter des chants religieux.

[...]

Présentateur : Le 1er septembre 2009, vous écriviez un article sur le derrière piégé des moudjahidine. Vous écriviez : "La technique inventée par Al-Qaïda pour fourrer des explosifs dans le postérieur des moudjahidine n'est pas nouvelle. La nouveauté est qu'ils fourrent un récepteur avec les explosifs afin de pouvoir faire sauter à distance le postérieur des moudjahidine, par un simple appel. Cette nouvelle tactique est dangereuse, non seulement pour l'Arabie saoudite et les Etats du Golfe pris pour cibles, mais pour toutes les agences de sécurité au monde, ainsi que pour les compagnies aériennes." Vous pensez que c'est une tactique dangereuse ?

Fouad Al-Hashem : Absolument. Parce qu'un Anglais a une fois piégé sa chaussure, nous devons tous ôter nos chaussures (à l'aéroport). Avec une pareille tactique terroriste, qu'est-ce qu'ils vont nous faire, à nous passagers Arabes et musulmans ? Ces terroristes vont nous mettre à poil et nous placer dans un embarras sans fin !

Présentateur : Merci beaucoup. (rires)

Fouad Al-Hashem : Allez-vous garder ce rire ou le couper au montage ?

Présentateur : Nous n'allons rien couper. Merci beaucoup, chers téléspectateurs, et à bientôt sur notre prochaine émission ! Je suis Turki Al-Dakhil. Au revoir et qu'Allah vous bénisse !

Share this Clip: