cta-image

Donate

Donations from readers like you allow us to do what we do. Please help us continue our work with a monthly or one-time donation.

Donate Today
cta-image

Subscribe Today

Subscribe to receive daily or weekly MEMRI emails on the topics that most interest you.
Subscribe
cta-image

Request a Clip

Media, government, and academia can request a MEMRI clip or other MEMRI research, or ask to consult with or interview a MEMRI expert.
Request Clip
memri
Apr 07, 2010
Share Video:

Dieudonné, sur une chaîne télévisée iranienne, évoque sa nouvelle chanson pour enfants "Shoananas" et vante la liberté d'expression en Iran, plus grande qu'en France

# | 14:08
Source: FRENCH CLIPS

Ci-dessous des extraits d'une interview de l'humoriste français Dieudonné M'bala M'bala, diffusée le 7 avril 2010 sur la télévision iranienne en anglais Press TV. L'interview a été doublée en anglais par la chaîne. Les sous-titres de MEMRI TV en français se basent sur le doublage en anglais, et sur les paroles de Dieudonné (et de la présentatrice) en français à chaque fois que celles-ci sont audibles.


Interviewer : Quand avez-vous commencé à faire la comédie contre le sionisme ?

Dieudonné : En fait, j'ai fait des sketches contre toutes les formes d'extrémisme, mais la liberté d'expression en France s'arrête là quand on parle d'Israël. On n'a pas le droit d'en parler. Je dois ajouter que nous avons quelqu'un à la tête du gouvernement qui est ouvertement sioniste. Je crois qu'il est l'une des personnes les plus sionistes qu'il y ait jamais eu en France.

Interviewer : Pourquoi êtes-vous contre le sionisme ? C'est quoi, votre motivation ?


Dieudonné : Eh bien, moi, ça a commencé tout simplement avec la compétition publique - la République qui n'est pas égale avec tous ses enfants. Ce que je veux dire, c'est qu'en France, par exemple, on commémore uniquement une souffrance qui concerne la Shoah. Les autres souffrances de l'humanité dues à l'injustice ne sont jamais évoquées. Par exemple, l'esclavage dans les colonies françaises, la guerre d'Algérie, et de nombreux autres événements, ne sont jamais mentionnés.

Le lobby sioniste impose une compétition de forces inégales, une hiérarchie dans la souffrance des différentes communautés, ce qui est absolument obscène. Mais cela n'est pas surprenant, venant d'un type de personnes dotées d'un caractère immoral ou injuste, vulgaires et médiocre sur le plan philosophique. Mais aujourd'hui, ils prennent la France en otage, et nous sommes entre les mains de ces ignares, qui se sont eux-mêmes organisés et regroupés en mafia, et dirigent le pays qui mérite mieux, évidemment, que ses dirigeants aujourd'hui.

[...]

Malheureusement, aujourd'hui, les pouvoirs publics s'en prennent aux humoristes et à moi en particulier, directement. Les autres humoristes sont un peu pareils, et la liberté d'expression est à la baisse en France.

Vous, en Iran, toutefois – en tous cas sur le sujet du sionisme... Il y a beaucoup de liberté d'expression ici. Le sujet du sionisme n'est pas considéré comme un gros problème, on s'en fout un peu, parce que tout le monde peut parler.

Mais en France, c'est vraiment tabou, parce que la France est dirigée par les sionistes, qui essayent d'éradiquer tout ce qui n'est pas dans leur intérêt. Ce sont des gens qui ont beaucoup de pouvoir, me semblent violents, sans aucun courage. Ils vous poignardent dans le dos et vous neutralisent économiquement.

J'ai moi-même été agressé dans la rue par quatre Israéliens. Je dois ajouter qu'ils ont été arrêtés. Je suis allé en prison, mais les médias n'en ont pas parlé. Mes enfants ont également été attaqués - mes deux petits garçons - mais encore une fois, les médias n'en ont pas parlé.

Ils savent dire une seul chose - ces médias qui se conforment au sionisme - et c'est ce qu'ils n'arrêtent pas de dire : "antisémite, antisémite". Mais ce n'est pas vrai. La vérité est que je ne suis pas un antisémite, mais en réalité, cette histoire n'a jamais existé. En ce qui me concerne, je n'ai jamais eu de problèmes avec la religion juive, bien évidemment.

[...]

Interviewer : Vous avez dit que c'est de la comédie, qu'elle doit faire rire les gens, mais comment rire de la souffrance d'autrui ?

Dieudonné : Non, moi je ne veux pas - et je ne comprends pas - qu'on puisse rire de la souffrance des autres personnes. Mais je peux rire de la façon dont la souffrance est utilisée. Par exemple, en France, l'Holocauste, qui est devenu comme une religion dominante, a remplacé le Christ. Nous sommes obligés de nous soumettre à ce dogme, de prier pour lui quasiment chaque soir, de l'apprendre à nos enfants.

C'est l'utilisation par les sionistes de cette souffrance des Juifs - qui ont évidemment souffert – mais bien sûr, pas plus que beaucoup d'autres dans l'histoire. C'est une souffrance qui ne devrait pas être niée – pas plus que les autres. Or ils ont commercialisé cette souffrance. Voilà quelque chose dont on peut rire.


Je viens de terminer d'écrire une chanson, une petite chanson pour les enfants qui s'appelle "Shoananas", où j'essaie d'expliquer qu'il ne faut pas se laisser aller à cette hiérarchisation des souffrances parce que l'humanité tout entière a souffert. Aucun peuple n'est au-dessus des autres. Pour ceux qui croient en Dieu, Il veille sur nous, et pour les autres, qui n'y croient pas, il y a la nature et l'évolution ou probablement plein d'autres choses.

Ce que je veux dire, c'est que le sionisme divise l'humanité pour régner. Il essaie de régner en nous soulevant les uns contre les autres. Ils ont organisé toutes les guerres et tous les désordres de la planète. Ils ont été impliqués dans la traite négrière. Il faut savoir que 90% des bateaux qui déportaient les Noirs d'Afrique vers les Antilles appartenaient à des Juifs, et la majorité des marchands d'esclaves étaient des Juifs. De toute évidence, aujourd'hui, les Juifs ne sont pas responsables de ce qui s'est passé, mais c'est une réalité, et c'est, par exemple, quelque chose dont nous ne sommes pas autorisés à parler.

[...]

Le président (français) a fait des déclarations contre les Noirs absolument insupportables. C'est un homme qui aime l'argent et le luxe qu'il apporte, mais pousser à la déforestation et au massacre de la population... La déforestation est une forme de génocide, vu la façon dont elle détruit l'environnement où les gens vivent. Tandis que lui... et son ami Vincent Bolloré - qui représente la plus grande des entreprises françaises - pille l'Afrique avec Sarkozy. Cela continue. L'Afrique est dominée - à la fois militairement et économiquement - et cela est tout à fait intolérable.

[...]

Contrairement à l'Iran, la France ne dispose pas de ressources naturelles. Par conséquent, tout comme les États-Unis et Israël, elle doit obtenir les matières premières dont elle a besoin d'autres pays dans le monde. Pour organiser des guerres, pour organiser le 11 septembre, pour pouvoir faire valoir la nécessité d'une guerre contre le terrorisme et aller faire la guerre en Afghanistan, et ouvrir des bases militaires en Irak, etc. La liste est longue. Les États-Unis sont en train de s'effondrer. Je connais un peu ce pays, et je visite le Canada très souvent. Nous avons vu cela se produire avec le système de la bourse qui s'effondre – c'est un système injuste – où l'on ruine des gens. Un petit nombre de gens mènent à la ruine d'un pays et éliminent les emplois de nombreuses personnes. C'est un système sioniste.

[...]

Je ne veux pas me lancer dans les affaires intérieures de l'Iran. Je ne connais pas l'histoire de l'Iran. Ce que je connais, c'est la voix de votre président. C'est une voix, je pense, dont vous pouvez être fiers, parce que lorsque nous l'entendons en dehors des frontières, elle inspire et donne du courage. Il permet aux gens de dire finalement : Nous sommes capables de résister à ce qui semblait être irrésistible. Nous ne devons pas oublier qu'ils sont très riches, et avec tout le glamour qui les entoure, ils peuvent causer des problèmes à certaines personnes.

Interviewer : Vous avez eu un entretien avec le président Mahmoud Ahmadinejad. Est-ce que vous voulez nous dire ce qui s'est passé pendant cet entretien et ce dont vous avez parlé?

[...]

Dieudonné :
Il a porté essentiellement sur les gens qui subissent des injustices. On était assez d'accord pour dire que la culture est, essentiellement, aujourd'hui dans le monde, le moyen de lutter de façon pacifiste contre les injustices et le sionisme en l'occurrence. Et l'humour en particulier.


Je voudrais parler de ce projet appelé Shoananas. Ce qui que m'a vraiment étonné, c'est de voir l'ouverture d'esprit du président, et la perspective que par la culture, on peut changer le monde, changer les rapports entre les êtres humains, et puis voir disparaître peut-être l'égoïsme, le mensonge et le racisme qui sont aujourd'hui intégrés, portés par le projet sioniste. Et je crois que l'Iran, par exemple, crée le mouvement.

Et je peux imaginer que c'est un lourd fardeau pour les Iraniens. Les sacrifices et le désir des jeunes de voir quelque chose changer, que je comprends, et c'est complètement légitime... Je ne vais pas faire de commentaires à ce sujet. Mais vous devez savoir que ces efforts ont fait de l'Iran un pays qui est devenu le dernier champ de bataille de la résistance, qui l'aide à se développer dans le monde entier – comme au Venezuela, par exemple.

En Europe, les mouvements politiques, comme le parti anti-sioniste, se développent. Il a été créé en France par Yahia Gouasmi et moi-même. Aujourd'hui, il se développe en Belgique, en Suisse et partout. Partout les gens prennent conscience. Ils commencent à voir, à comprendre le lavement de cerveau qu'on nous a fait, que c'était de l'illusion. Les combattants doivent se réveiller – les combattants de la paix bien évidemment, ceux qui sont attachés à la justice. Nous nous sommes transformée en moutons, en chatons nourris d'illusions et de soumission. Aujourd'hui, le chaton devient un lion qui se retourne contre les sionistes.

[...]

Il est clair que nous sommes juste au début de la route, mais sur le modèle iranien, une révolution se développe en France, et nous adhérons à l'idéologie.


Interviewer : Avez-vous obtenu de bons résultats dans les sondages pour l'Union européenne ? Vous avez eu du succès ? Vous êtes content ?

Dieudonné :
Je vous dis, 40 000 personnes, c'est... On part de trois personnes, on arrive à 40,000, ce qui correspond, sur l'échiquier politique parisien, à 1.3% des voix. Bien sûr, je dois mentionner que 60% se sont abstenus. Mais comme première étape, nous avons fait beaucoup mieux que beaucoup d'autres partis. Par rapport aux moyens que nous avons eus, c'est un résultat qui est exceptionnel. Si vous multipliez ces moyens par dix, nous pouvons devenir une opposition dans les années à venir, je pense.

Ma vocation est de faire rire les gens et de poursuivre mes activités d'artiste, mais certaines personnes ont pris le mouvement dans leurs propres mains, et il grandit. Ce sont ceux qui y adhèrent. Si je suis ici, c'est parce qu'il y a ici des gens qui nous suivent, qui nous observent, et nous laissent rencontrer d'autres gens. L'Iran est devenu un lieu où les anti-sionistes peuvent se développer, se rencontrer, simplement pour parler.

[...]

Interviewer : Bien que la route soit semée d'embûches, comment voyez-vous le futur de votre parti ?

Dieudonné : Je pense que nous obtiendrons de très bons résultats aux prochaines élections, et si Dieu le veut, un jour, nous gagnerons même les élections présidentielles et changerons de façon radicale la politique et la direction que prend actuellement la France, direction suicidaire, parce que la France ne peut plus continuer comme ça. Elle est gérée de manière colonialiste, comme si tout allait continuer de la même manière, que nous allions continuer à piller d'autres pays. Finalement, nous aurons besoin d'établir la justice, et cette justice, elle s'imposera, quoi qu'il arrive.


[...]

Shoananas sortira cet été. C'est un moyen qui permettra aux enfants de danser et d'apprendre en même temps. J'aime l'ananas, donc je pense que ce clip va nous permettre de nous amuser. Normalement, nous serons en tournée, et je vais faire venir le spectacle ici à Téhéran.

Interviewer : Merci beaucoup. La dernière question que j'ai pour vous, c'est à propos du film que vous allez réaliser ici, en Iran. Souhaitez-vous nous en dire plus à ce sujet?

[...]


Dieudonné : En France, quand j'ai voulu faire ce premier film... Je viens de vous parler du triangle de la traite négrière, de l'achat et de la vente des personnes – hommes, femmes et enfants, qui ont été enlevés d'Afrique, placés dans des bateaux et emmenés aux Etats-Unis ou aux Caraïbes pour travailler dans les champs, être vendus à des familles qui sont plus tard devenues les Rothschild et les Rockefeller.

Jamais nous n'avons eu la chance de voir cette histoire, parce que le lobby très puissant qui domine le monde raconte l'histoire à l'aide d'un cinéma qui lui sert. C'est une propagande.


Les investissements israéliens dans les armes sont importants, mais ils sont multipliés par 10 ou 20 quand on en arrive à l'industrie du cinéma. Cela signifie qu'à chaque fois, à Hollywood, qu'il y a un méchant, il était Russe il y a un certain temps. Maintenant, il est Iranien. Prenez Radio Farda, par exemple. C'est la stratégie de conquête et de domination du monde. N'oublions pas que le cinéma, c'est avant tout raconter une histoire, qui peut être un mensonge, car ce n'est pas un documentaire. Ainsi, ces mensonges sont orientés dans le cinéma d'une manière qui sert les intérêts des sionistes.

Donc, faire un film qui raconte la vérité historique est difficile, parce que j'ai travaillé avec un historien pendant plus d'un an, et avec un scénariste de talent, et nous avons mis au point un scénario. Est-ce qu'il reflète la vérité ? Je ne sais pas vraiment, mais il a été écrit honnêtement, et c'est pourquoi il sera réalisé en Iran seulement, et bien sûr avec des stars de cinéma internationales des États-Unis et de France.

Share this Clip: